av Christian Guého
306,-
M. G., enseignant à Paris, a pris une semaine de vacances en Aveyron. Il connaît bien ce département où il a résidé quelques années auparavant. Avertis de son voyage, des amis de longue date, domiciliés à Millau, l¿invitent à dîner. Les retrouvailles, conviviales, se passent convenablement. Tard dans la nuit, G. quitte ses hôtes, car il doit rejoindre un gîte rural qüil a réservé à Vabres l¿Abbaye, près de la petite ville de Saint-Affrique. Dehors sévit une tempête orageuse d¿une extrême violence, telle que celles qüon peut exceptionnellement connaître dans cette région, au c¿ur d¿un été torride. Sous les trombes d¿eau, G. parvient jusqüau pont Lerouge qui enjambe le Tarn à la sortie de Millau et permet de desservir le sud-ouest de l¿Aveyron. Soudain, malgré le manque de visibilité, il distingue une masse informe à quelques mètres de son véhicule. Muni d¿une lampe de poche, il s¿en approche, inquiet, titubant, hésitant. Ce qüil va découvrir, alors, non seulement anéantira ses vacances, mais encore le marquera irréversiblement pour le restant de sa vie.