av Emmanuel Chatillon
170,-
Traiter du terrorisme n'est pas facile, il faut en parler surtout comme d'une menace. Il faut prudemment éviter de tomber dans le piège de l'extrémisme ou du racisme, certes, à la mode de nos jours, mais qui ne présente aucun avenir, sinon la culture de la guerre et l'incompréhension des peuples.Cet ouvrage est d'abord dédié à elles les victimes, celles dont on parle plus, même si depuis plusieurs années, de nombreuses associations sont créées et reconnues par des fonds d'indemnisation de l'Etat. La journée européenne du 22 février leur est également destinée. Certes, elle ne peut effacer les douleurs physiques et psychologiques subies, mais elle a au moins le mérite de ne pas oublier qu'une souffrance est toujours difficile à oublier, elle est également compliquée à gérer au quotidien, lorsque l'oubli est impossible. C'est seulement lorsque la victime est écoutée et comprise, que l'on peut envisager prudemment une reconstruction, voire un pardon, tout au moins une compréhension.Le terrorisme dans cet ouvrage est traité au sens large. Naturellement, il est parlé d'attentats, les plus connus et les plus médiatiques, comme celui du World Trade Center, ou celui de Munich durant les jeux olympiques de 1972, mais également des attentats qui ont causé un bouleversement dans le monde comme l'assassinat de Jean Jaurès dont on parle beaucoup actuellement avec la célébration du centenaire de la première guerre mondiale. Des hommes comme John Fitzgerald Kennedy oeuvrant pour la paix. Mais la dimension importante que je désire donner à ce livre est aussi un terrorisme à mon sens un peu moins connu, lorsqu'on assassine un magistrat le juge Renaud, un représentant de l'Etat comme le préfet Erignac ou encore un parlementaire comme la député Yann Piat. On s'attaque à une institution donc à un signal fort de l'autorité, c'est aussi une forme de terrorisme.