av Pierre-Edouard Fournier Laplace
340,-
" ¿and Beaumarchais disait, prenant pour devise un hémistiche du Mahomet de Voltaire : « Ma vie est un combat, " il disait vrai, mais il ne disait pas assez. Sa vie fut tout ensemble un combat et un tourbillon enveloppant, entraînant, mêlant tout, dans un conflit de faits et de choses, qui est peut-être, et nous allons le prouver, le plus étrange, le plus ondoyant, le plus divers, qui ait jamais agité une existence humaine.Le caractère de l¿homme fut toutefois plus étonnant encore que sa vie par la façon dont il s¿y montra toujours, comme son Figaro, « supérieur aux événements ; " par sa ténacité, à l¿invincible sourire, car son intrépidité toute française avait un peu de celle du Béarnais, dont un poète a dit : « Son courage riait ; " par sa verve surtout et par son esprit, qui furent, sans faiblir un instant, la chaleur et la clarté de ce¿e fournaise ; enfin, par l¿aplomb infatigable et la multiplicité de ressources qui, en tant de circonstances, le dégagèrent de l¿imbroglio de sa vie, comme Figaro, son image et son reflet, bien plus encore que sa création, se dégage de l¿imbroglio de sa comédie."