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  • av Thérèse Bentzon
    186,-

  • av Paul Bourget
    286,-

    Par une bleue et claire après-midi du mois de mars 1881 et vers les trois heures de relevée, une des vingt plus jolies femmes du Paris d'alors,-comme disent les journaux,-Mme la comtesse de Candale, fut la victime d'un accident aussi désagréable qu'il peut être dangereux et qu'il est vulgaire. Comme son cocher tournait l'angle de l'avenue d'Antin pour gagner la descente des Champs-Élysées, le cheval du coupé prit peur, fit un écart et s'abattit en heurtant la voiture contre le trottoir si maladroitement que le brancard de gauche cassa net. La comtesse en fut quitte pour une forte secousse et quelques secondes d'un subit saisissement nerveux. Mais toutes les combinaisons de sa journée se trouvaient bousculées du coup; or la liste en était longue, à juger par l'ardoise blanche encadrée de cuir et placée sur le devant de la voiture avec la petite pendule et le portefeuille aux cartes de visite. Aussi le joli visage de la jeune femme, ce mince visage aux traits délicats, au profil ténu, aux frais yeux bleus et qu'éclairait une si chaude nuance de cheveux blonds, exprimait-il une contrariété voisine de la colère tandis qu'elle descendait de son coupé au milieu d'une foule déjà compacte...

  • av Paul Bourget
    186,-

    Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, cette longue nouvelle n'examine nullement le monde des affaires comme, par exemple, dans l'Argent de Zola. C'est encore une histoire de c¿ur, mais, cette fois un peu corsée. La vengeance du banquier parvenu, trompé assidument et dans la fidélité à l'amant, par la fille du couple adultère est un sujet certainement original...

  • av Paul Bourget
    186,-

    J'ai connu Eugène-Melchior de Vogüé, en 1883. Je le rencontrai à un dîner chez Mme Adam où j'étais son voisin. Vogüé occupait alors le poste de secrétaire à l'ambassade de France à Saint-Pétersbourg. Trente années n'ont pas effacé le souvenir de l'impression que me donna aussitôt la personnalité révélée par cette première causerie. Une longue intimité n'a fait que préciser, que creuser, si je peux dire, cette impression. Je sentis que j'avais devant moi un des hommes supérieurs de notre époque, à la fois très exceptionnel par les traits si puissamment contrastés de sa destinée et de sa nature, très représentatif par sa faculté d'intelligence et de sympathie, par son souci passionné de comprendre son temps pour être utile. L'extrême variété de sa culture semblait faire de lui, par avance, une proie assurée à la maladie du dilettantisme. Aucun artiste de nos jours n'en fut moins touché. Aucun n'a mérité davantage que les compagnons qui lui survivent lui rendent un témoignage public...

  • av Paul Bourget
    270,-

    ... Je me suis attardé dans ces évocations rétrospectives auxquelles s'associent pour moi tant de fantômes de compagnons disparus, tant de souvenirs de chevauchées au Bois, tantôt pensives dans le sévère décor des branches dépouillées, tantôt si gaies parmi les jeunes verdures. Cette complaisance de ma mémoire aura eu du moins cet avantage de situer dans leur atmosphère les épisodes d'un récit qui risquerait de paraître invraisemblable, tant cette année 1902 est déjà lointaine, et par sa date et par certaines de ses m¿urs! On était donc en 1902 et au mois d'avril. Ce jour-là, et quand vers les dix heures du matin, Hilda Campbell, mise en selle par Jack Corbin, suivant l'habitude, avait commencé de cheminer du côté du Bois, elle ne se doutait guère que le coquet cheval alezan brûlé qu'elle montait-sa robe favorite-l'emportait, de son pas cadencé, vers une rencontre d'une importance solennelle pour son avenir. C'était une bête très douce, qui répondait au nom énigmatique de Rhin. Cette appellation cachait un jeu de mots qui prouvera l'innocence du genre d'esprit dont étaient coutumiers les colons de la rue de Pomereu. Cet alezan avait été expédié, la semaine précédente, par le même bateau qu'un rouan, et l'envoyeur avait dans la lettre d'avis, libellé ainsi le signalement de ce dernier: a Rome (Rouan se dit, en anglais, roan et se prononce, en effet, rome.)...

  • av Paul Bourget
    260,-

    Le petit roman qui donne son nom à ce volume et que complètent quelques nouvelles d'un ton un peu différent, est l'histoire d'un faux tableau. Il met en scène quelques représentants de ce monde des amateurs, des marchands et des critiques d'art qui va se développant avec la manie du bibelot et de la collection, si particulière à notre âge. Le dilettantisme et le sens du bon placement, le goût du joli décor et de la vente fructueuse y trouvent également leur compte. Le hasard a voulu qu'un épisode retentissant, celui de l'achat par le musée de Berlin d'un buste attribué à Léonard et fortement contesté, offrît une curieuse analogie avec l'histoire de la Dame qui a perdu son peintre. L'auteur tient à faire observer que l'épisode en question date de ces tout derniers mois et que son ¿uvre a été composée, voici plusieurs années. Elle a même été publiée, à l'époque, en 1907, dans une revue française et sous une première forme. Les ressemblances qui peuvent se rencontrer entre sa fiction et la réalité sont donc purement fortuites. Pareille aventure lui était arrivée pour le Disciple et pour l'Étape. C'est la preuve qu'en s'efforçant d'étudier la vie contemporaine avec soin et dans ses causes, on a la chance de deviner les effets que produiront ces causes. Ce contrôle de l'imagination par la réalité est quelquefois tragique. Ce fut le cas pour le Disciple. Dans la circonstance actuelle il n'est que plaisant, et l'auteur ne le signale que par scrupule et pour affirmer une fois de plus son horreur de la littérature à clef, même inoffensive.

  • av Paul Bourget
    286,-

    ... Parmi les mensonges que les femmes servent aux hommes et auxquels ces derniers ont cru et croiront toujours, le plus habituel est celui qu'il faut appeler, faute d'un meilleur mot, le mensonge de la virginité sensationnelle. Il consiste à soutenir qu'elles étaient, à l'époque où elles ne vous connaissaient pas, la Galatée d'avant Pygmalion, la statue de marbre où rien ne palpitait. C'est vous qui les avez éveillées, vous à qui elles doivent la révélation d'elles-mêmes. Comme la plupart des mensonges débités par ces fines et subtiles personnes, cette allégation repose sur une vérité, à savoir que ce phénomène du réveil par l'amour se rencontre en effet, sans que ce miracle physiologique puisse bien s'expliquer. Un beau jour, et cela peut arriver à toutes les espèces de femmes, celle qui n'avait jamais éprouvé le moindre frisson de volupté a le c¿ur pris, et elle subit une métamorphose absolue de tout son être. C'est même là ce qui distingue la maîtresse chez qui le don de sa personne a pour principe le c¿ur, de la femme à tempérament. La sensation voluptueuse se produit chez la seconde, qu'elle aime ou qu'elle n'aime pas; la première ne sent que si elle aime...

  • av Paul Bourget
    200,-

    Paul Bourget commence ainsi ce roman d'analyse : Nous tombions d'accord que les lois imposées au romancier par les diverses esthétiques se ramènent en définitive à une seule : donner une impression personnelle de la Vie. Trouverez-vous cette impression-là dans Cruelle Énigme...et le termine par ces lignes :... Hélas ! C'est une profonde vérité, que l'homme est tel que son amour ; mais cet amour, pourquoi et d'où nous vient-il ? Question sans réponse, et, - comme la trahison de la femme, comme la faiblesse de l'homme, comme le duel de la chair et de l'esprit, comme la vie même, dans ce ténébreux univers de la chute, - cruelle, cruelle énigme !

  • av Paul Bourget
    186,-

    Après quelques pages historiques d'introduction, Paul Bourget présente ainsi ce sombre récit, hélas! vraiment vécu qui se déroule pendant la révolution française. Voici quelques mots : Quoique quarante ans se soient écoulés entre le jour de Noël où j'écris ces lignes (1833) et celui dont je veux retracer l'angoisse (1793), aucune des émotions traversées alors ne s'est effacée de mon esprit. Il existe aussi des Noëls non joyeux...

  • av Paul Bourget
    186,-

    " Depuis quand nous connaissions-nous Louise et moi ? Je n'en sais plus rien, nous nous étions souvent rencontrées, toutes petites, toutes les deux en grand deuil, elle, de son père, moi, de ma mère. Nos gouvernantes étaient en relations, nous avions fini par nous parler, nous nous étions plu, puis aimées, et cette amitié-là, nous ne l'avons jamais trahie.Mon père, plongé dans la douleur que lui avait causée la mort de ma mère, avait renoncé à toute espèce de luxe, et s'occupait peu de moi ; il sortait toujours seul et ne me parlait presque jamais. Toutefois il ne négligeait rien pour mon bien-être et désirait que mon éducation fût soignée..."

  • av Paul Bourget
    246,-

    Laurence Albani est issue d'une famille pauvre de paysans. Elle passe quelques années auprès d'une Lady anglaise qui va lui faire connaître un autre monde. Au décès de cette dernière, Laurence retourne à la campagne, auprès de sa famille. Elle y retrouve Pascal et Pierre, tous deux amoureux d'elle. Son c¿ur hésite entre le fermier et l'homme de la ville, mais les circonstances de la vie vont lui permettre de choisir sans hésitation.

  • av Paul Bourget
    200,-

    Lire Les deux soeurs de Paul Bourget, c'est se plonger dans l'ambiance de la bourgeoisie française du 19ème siècle, à une époque où le Mariage était une valeur à part entière.Madeleine et Agathe sont soeurs mais sont extrêmement différentes: l'une est douce, affectueuse, honnête et loyale, tandis que l'autre est plus ambitieuse, égoïste et souvent torturée par la jalousie.En souhaitant le meilleur pour sa soeur, pourtant peu sympathique, Madeleine s'embarque dans une "aventure amoureuse" qui va mettre son coeur et ses sentiments à rude épreuve...Il peut être intéressant de connaître le même thème traité par Théophile Gautier dans Laquelle des deux ?...

  • av Célestin Bouglé
    246,-

    Lorsque, en 1925, Bouglé publie Qu'est-ce que la sociologie ?, il ne propose pas seulement un manuel, mais aussi et surtout un ouvrage traitant, à travers différents écrits, tant de la division du travail que des rapports de l'histoire et de la science sociale, ou des théories de Cournot et l'idée avant-gardiste de "sociologie populaire". Un regard jeté en passant sur les aphorismes de la sagesse des nations, sur les formules de nos littérateurs, sur les maximes courantes de notre propre conduite suffit à le constater il existe d'ores et déjà, aussi bien qu'une météorologie, une "sociologie populaire" .

  • av Célestin Bouglé
    270,-

    Le "solidarisme" semble en passe de devenir, pour la troisième République, une manière de philosophie officielle. Il est le fournisseur attitré de ces grands thèmes moraux qui font l'accord des consciences, et que le moindre personnage public se sent obligé de répéter aux occasions solennelles. Célestin Bouglé

  • av Paul Bourget
    286,-

    " Si un pareil titre n'eût point paru trop ambitieux, ce livre se serait appelé : le Droit de l'Enfant. Le problème particulier qui s'y trouve posé se rattache en effet à cet autre plus généra : Jusqu'à quel point le fait d'avoir donné volontairement la vie à un autre être nous engage-t-il envers cet être ? Dans quelle mesure notre personnalité est-elle obligée d'abdiquer l'indépendance de son développement devant cette existence nouvelle ? "

  • av Paul Bourget
    260,-

    Un homme tombe amoureux et épouse la fille d'une femme dont il a jadis été l'amant. Le fantôme de la mère morte, à laquelle la fille ressemble trait pour trait, ne cesse de l'obséder. Il a l'impression de commettre un inceste, et songe au suicide...Ici, Bourget, fasciné par l'extranaturel , évoque du Maupassant et même du Poe, et fournit une explication psychologique au fantôme loin de la métapsychique.

  • av Paul Bourget
    296,-

    " ...Tandis que je travaillais à cette ¿uvre de doute et d'analyse triste, dans ma solitude d'outre-Manche, cette année-ci, j'ai bien souvent évoqué, pour me reposer de ces noires imaginations, le souvenir de notre gaieté d'alors. Je revoyais la servante, au pâle visage digne d'une vierge de Burne Jones, qui passait, silencieuse et légère, comme un esprit ; les hôtes charmants qui nous recevaient dans le poétique Rylstone ; et ce chine, ce ravin, touffu et ombreux, à l'extrémité duquel bleuissait la mer et où les fougères verdoyaient, si hautes, si vivantes, si délicates! Mais c'est à vous surtout que je pensais, mon cher Louis, et au charme de votre sûre amitié qui m'a donné tant d'heures précieuses depuis ces heures lointaines. Trouvez ici, dans l'offre que je vous fais de ce nouveau roman, un témoignage trop faible de l'affection que je vous ai vouée en retour, - affection qui, elle du moins, n'est pas un mensonge..."

  • av Oscar Huguenin
    260,-

    Ce roman raconte l'histoire de Raymond de L¿uvre, un maître d'école qui, échappé aux massacres des colonies vaudoises par le roi François Ier, s'établit à Boudry où il reçut charge d'enseignement et s'intégra à la vie locale. Il s'agit d'un roman engagé qui démontre l'excellence d'Oscar Huguenin en tant que conteur.

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    246,-

    Jouée à Weimar en 1782, Le Grand Cophte est une pièce burlesque, une comédie en cinq actes qui accable de sarcasmes le thaumaturge, sous le nom de comte Rostro. Extrait: "En effet, chacun me croit en disgrâce, éloigné pour jamais de la cour. Les regards des personnes qui me rencontrent expriment la pitié et même le dédain. Je ne me soutiens que par une grande dépense, par le crédit de mes amis, par l'appui de quelques mécontents. Fasse le ciel que mes espérances ne soient pas trompeuses ! que ta promesse s'accomplisse !"

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    246,-

    Publié pour la première fois en 1795, ce conte de que Goethe a intitulé Entretiens d'émigrés allemands raconte les histoires des émigrés allemands chassés de leur patrie. Ici Goethe nous fait découvrir l'irruption du monde spirituel dans le monde physique.

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    186,-

    Cette pièce raconte l'histoire d'Amine et de son amant, Éridon, qui est très jaloux. Éridon est opposé à ce qu'Amine aille danser à un bal sans lui, mais lui-même ne veut pas y aller.Pour aider Amine, une de ses amies, Églé et son amant Lamon vont longuement parler avec elle, puis Églé séduira Éridon alors qu'il pense à Amine. Durant ces quelques secondes ils s'embrassent et désormais Éridon ne peut plus en vouloir à Amine car il a embrassé également quelqu'un d'autre. Éridon comprend que le fait d'être avec d'autres hommes sans pour autant succomber montre à quel point Amine est éprise de lui.

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    246,-

    Werther est un jeune homme qui s'installe à W (Wetzlar) pour peut-être faire carrière. Là, il se promène dans la nature pour la dessiner, car il se croit artiste. Un jour il est invité à un bal au cours duquel il rencontre une jeune femme prénommée Charlotte (Lotte), fille d'un bailli, qui depuis la mort de sa mère s'occupe de ses frères et de ses s¿urs. Werther sait depuis le début que Charlotte est fiancée à Albert. Cependant, Werther tombe immédiatement amoureux de la jeune fille qui partage avec lui les goûts de sa génération, en particulier pour la poésie enthousiaste et sensible de Klopstock. Werther rencontre Albert, et lui reconnaît de nombreuses qualités : il s'enfuit pour tenter d'oublier Charlotte...

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    200,-

    Publié pour la première fois en 1770, Le Frère et la s¿ur est une comédie en un acte de Goethe. Ce dernier a 21 ans quand il l'écrit. Sa relation avec sa s¿ur Cornelia l'aurait amené à évoquer le thème de la relation frère-s¿ur dans plusieurs de ces écrits, dont évidemment celui-ci fait partie. Il écrit : Je ne sais, lorsqu'il est assis à table, et qu'il appuie la tête sur sa main, qu'il baisse les yeux et reste soucieux et rêveur, je puis être des heures assise à le regarder. Il n'est pas beau, dis-je quelquefois en moi-même, et cela me fait tant de plaisir de le regarder ! Oui, je sens bien à présent que c'est aussi pour moi qu'il s'inquiète ; oui, son premier regard me le dit, quand il relève les yeux, et cela c'est beaucoup.

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    200,-

    " Henriette s'était déjà promenée quelque temps avec Armidore, dans le jardin où le club d'été avait coutume de se rassembler. Ils arrivaient souvent les premiers. Ils avaient l'un pour l'autre une affection que ne troublait aucun nuage, et ils nourrissaient, dans une honnête et pure intimité, l'agréable espérance d'une prochaine et indissoluble union.La vive Henriette aperçut à peine Amélie, qui s'avançait de loin vers le pavillon, qu'elle courut saluer son amie. Amélie venait de s'asseoir dans le salon d'entrée, devant la table sur laquelle se trouvaient étalés des journaux, des gazettes et d'autres nouveautés.C'est là qu'Amélie passait maintes soirées à lire, sans se laisser distraire par les allées et les venues des personnes de la société, par le claquement des fiches et la conversation toujours bruyante des joueurs. Elle parlait peu, si ce n'est pour opposer son opinion à une autre. Henriette, au contraire, était fort libérale de ses paroles, contente de tout, et toujours en humeur d'approuver..."

  • av Johann Wolfgang von Goethe
    200,-

    Iphigénie en Tauride (en allemand : Iphigenie auf Tauris) est une réécriture par Goethe de la tragédie grecque d'Euripide, Iphigeneia en Taurois. Sans doute influencé par les titres des auteurs français et italiens qui l'ont précédé sur ce thème, Goethe a choisi pour son ¿uvre la forme latine du titre, Iphigénie en Tauride, la Tauride étant un pays imaginaire, alors que le titre original d'Euripide signifie Iphigénie chez les Tauri, une peuplade scythe établie à l'époque en Crimée.

  • av Célestin Bouglé
    200,-

    Quelle idée les Français se font-ils de la culture générale et quel est, sur la façon dont ils comprennent l'organisation et les méthodes de l'enseignement, le retentissement de cette idée ? Grand problème aux aspects divers. Je me garderai d'essayer de les mettre tous en lumière. Célestin Bouglé

  • av Célestin Bouglé
    246,-

    " Vous ne ferez plus un pas sans poser le pied dans les traces que nous avons imprimées. Notre Verbe est au milieu de vous ; vous l'incarnerez en vous. Ainsi, en 1832, vaticinait Barrault, l'orateur saint-simonien, s'adressant aux sages qui croyaient mortes et enterrées la Doctrine et l'École. Et Enfantin, le Père , pape détrôné, mais non pas désabusé, répétait un peu plus tard : Le monde se partagera nos dépouilles. Ces prophéties n'étaient pas si vaines. On commence à s'en rendre compte : parmi les idées sociales , dont le dix-neuvième siècle a vécu ou qu'il a essayé de faire vivre, il en est peu qui ne laissent voir la marque saint-simonienne. Et cela est vrai des plus humbles comme des plus grandioses, de celles qui ont avorté comme de celles qui ont réussi. À tous les titres, assez divers d'ailleurs, dont la postérité honore les fils de Saint-Simon - apôtres de l'industrialisme, annonciateurs du socialisme, chevaliers du pacifisme, poseurs de rails, perceurs d'isthmes, lanceurs de banques, etc., - il convient d'en ajouter un plus modeste, mais révélateur de l'une de leurs tendances profondes : les premiers, ils ont mis en train ce que nous appelons aujourd'hui des Universités populaires..."

  • av Célestin Bouglé
    256,-

    Nous avons donc choisi quatre auteurs occupés à la construction de sciences sociales différentes. Nous avons demandé à Lazarus le plan d'une psychologie des peuples, à Simmel, d'une science de la morale, à Wagner, d'une économie politique, à Jhering, d'une philosophie du droit. Nous avons entendu les cours des trois premiers à l'Université de Berlin. Pour le quatrième, mort un peu avant notre séjour en Allemagne, son esprit, que des ouvrages posthumes nous apprennent à mieux comprendre, est toujours vivant, et nous n'avons pas rencontré dans les Universités d'autorité juridique égale à la sienne.

  • av Célestin Bouglé
    246,-

    "Aujourd'hui, plus que jamais - dans le désarroi intellectuel et moral qui suit la guerre - les esprits sont nombreux que la sociologie attire. Ils trouveront dans ce livre, ordonnées autour de quelques thèses centrales, un certain nombre d'informations touchant les origines ou l'évolution de la religion et de la morale, de la science et de l'art. À méditer les conclusions qui se dégagent de ces informations mêmes, ils vérifieront que le matérialisme ou même le scientisme ne sont nullement le dernier mot de la sociologie : bien plutôt, nous fournit-elle de nouvelles raisons de respecter les diverses formes de l'idéal que les sociétés ont pour principal office de faire vivre." C.B.

  • av Célestin Bouglé
    286,-

    Que devons-nous penser du mouvement démocratique ? Les idées égalitaires, qui le dirigent, sont-elles légitimes ou. illégitimes ? pratiques ou utopiques ? Et nous faut-il, en conséquence, faire tous nos efforts pour le seconder ou pour l'enrayer ?À cette question vitale si nous répondons d'ordinaire sans hésiter, c'est que nous répondons, il faut le reconnaître, un peu à l'aventure. Les hasards de la naissance ou de la situation déterminent notre orientation politique. Nous nous laissons mener par des traditions ou par des impulsions également irraisonnées. Mais vienne une crise de réflexion : on s'aperçoit alors que pour décider rationnellement entre les partis adverses, il faudrait avoir résolu méthodiquement un grand nombre de problèmes préalables.

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