Om La vie de Maurice Barrès
À la base de cette vie littéraire, souple, nuancée et subtile, on voit distinctement de la vie abondante, vivace, sans forme encore comme une force prête à toutes les déterminations, - le terreau, la nourriture chimique à même laquelle mangent les racines de l'arbre. C'est là que M. Barrès, dans une page serrée et sombre de Leurs Figures paraît distinguer ce que G¿the appelle les Mères... Vaste monde inhabitable, sans couleurs, où il venant de comprendre les nécessités de toutes choses . De ce monde inhabitable sortent pourtant comme d'une carrière aujourd'hui humide et impraticable toute la pierre de nos constructions. Et cette présence taciturne des Mères, basse musicale de vie nue, d'élément, de mouvement, d'élan, d'où le déterminé et le plastique naissent par limitation et sacrifice, M. Barrès, avec une conscience fiévreuse, s'est attaché à en garder autour de ses figures la buée fraîche. Là sont les sources mêmes de sa sincérité. Dans ce domaine des Mères nous apercevons les schémas essentiels qui dessinent déjà en un raccourci rapide les grandes attitudes ailleurs amplement développées de sa sensibilité et de son intelligence...
Visa mer