Om La vie orageuse de Clemenceau
“... Clemenceau, que Mme Brindza ne gênait guère, avait décidé de rentrer chez lui à pied. La marche lui ouvrait les idées et celles-ci parcouraient son alerte imagination d’orateur, avec la rapidité de l’éclair, entremêlées de souvenirs de ses parents et de la Vendée, car il était naturellement émotif, bien que marqué de rudesse, de sarcasme et d’indifférence. Le besoin de la Revanche, cela n’était pas un mot, certes. À Bordeaux, Scheurer-Kestner et lui avaient senti, en commun, l’arrachement des deux chères provinces, avec une intensité extraordinaire, qu’ils n’auraient jamais soupçonnée auparavant… la livre de chair de Shylock. Ces Allemands étaient un grand peuple, mais foncièrement ennemi qui, avec le temps, demeurerait tel. Comment pouvait-on songer à s’entendre avec des gens pareils ?...”
Visa mer